samedi 24 avril 2010

Voyager comment ?

Reprendre la route...   on the road again...

Lisant une revue de voyage, dans un terminus, je suis tombée sur un questionnaire qui nous demandait comment nous aimions voyager: Seul, en couple, en famille (avec enfant), en groupe d'amis, en groupe organisé, etc ?

Excellente question, je me l'a suis posée moi aussi. J'ai voyagé beaucoup en famille, trainant sac de couches et petits hochets: Québec, Nouveau-Brunswick, Ile du Prince-Edouard, États-Unis. Pendant un temps, ce fut le compromis que nous avions trouvé pour passer du temps en famille et faire découvrir le monde à nos 3 enfants. Aujourd'hui, c'est la plupart du temps décevant, chacun tire la couverte de son côté et finalement les frustrations sont de plus en plus grandes.

En couple, quand on met carte sur table et qu'on se connait bien, c'est intéressant. On peut discutter de nos trouvailles et de nos émois. Parfois aussi, on partage les tâches et on se sécurise: Je garde la clé, tu gardes l'argent ! Manger en tête à tête le soir aussi, sur une terrasse avec un verre de vin après une bonne douche fraîche, c'est un moment agréable. Par contre, quand la fatigue fait son chemin, il arrive que les petits caractères ressortent.

Voyager en groupe d'amis ? Pour certains, c'est l'invention du siècle, mais pour moi ? Je ne crois pas, je l'ai fait quelques fois, mais je trouve qu'il y a beaucoup de perte de temps: attends un, attends l'autre ! De plus, j'ai trop entendu d'histoires de voyage de roulotte qui sont en fait des voyages de terrains de camping, de bière et de feux de camp. Chacun ses goûts, moi je suis trop sauvage !

Alors le voyage en solitaire ? Je suis rendue là dans mon évolution et dans mes réflexions. Il y a quelques années, j'ai connu une dame belge, début cinquantaine, qui arrivait à Tadoussac par autobus, seule avec son sac à dos. Je trouve
ça admirable. Bien sûr, il faut être autonome et en paix avec soi-même. À Nice, l'an dernier, j'ai passé deux belles journées seule: une journée de musées des beaux-arts et au musée Masséna avec en prime un diner au mythique Negresco et une journée d'exploration pédestre du mont Boron et du quartier du port de plaisance.

Cette semaine en vacances en Montérégie, j'ai fait la même chose: marche intensive dans les quartiers historiques et visite des sentiers d'un parc nature (lac et marais). L'avantage c'est de marcher à son rythme, d'arrêter quand on le désire pour une pause, une photo, ou lire un panneau historique. Le désavantage c'est la sécurité, mais ça c'est toujours une question de dosage ou de précaution. Moi ma phobie, c'est de perdre ma clé de consigne de gare, ma mère c'était que je me casse une jambe dans le bois.

Je me suis fait un petit défi dans ma tête, je voudrais bien aller séjourner seule dans la magnifique auberge de jeunesse du Vieux-Québec. J'y suis déjà allée mais en famille. On avait beaucoup aimé ! J'ai jamais dormi seule dans un hotel ou une auberge. Je serais dûe pour passer cette nouvelle étape. Peut-être qu'ensuite je serais peu à peu mûre pour l'auberge de jeunesse du mont Boron à Nice ? :):) :)

Ce qui est important aussi en voyage, c'est de connaître le degré de confort que ça prend à chacun et son degré de mobilité: hôtel 5 étoiles, déjeuners au lit et déplacements en limo avec air conditionné ou un lit, un croissant, une douche et........ de bonnes chaussures de marche ! Devinez mon type ? lol

Jeudi, j'étais à Québec, gare du Vieux-Port dans la basse-ville, clé de consigne en poche, j'ai pris une bonne respiration et je suis partie à l'assaut de la Haute-Ville. Incroyable ce sentiment de liberté, mille fois mieux que la voiture. 30 minutes de marche intense, les mollets qui crient au secours, les poummons qui brûlent, la bouteille d'eau qui se vide mais le sourire d'un oreille à l'autre, je mets les pieds au musée de Beaux-Arts de Québec sur les Plaines et j'achète mon billet pour l'exposition sur la Haute-Couture. Ça valait la peine !

Voilà mes merrell ont repris la route ♥♥♥