samedi 8 septembre 2012

Jour 2



29 avril dimanche


Une belle journée s’annonce pour nous et l’humeur est très joyeuse. Nous avons eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec les 4 hospitaliers (3 dames et un homme), qui sont des retraités membres d’une association de St-Jacques et qui viennent de la Haute-Savoie. Ils donnent deux semaines de leur temps. Les hospitaliers ont un appartement tout en haut du bâtiment. Je leur suis très reconnaissante de leur accueil j’avais vraiment besoin d’être réconfortée et d’avoir une deuxième nuit de repos.

Ça me fait penser que ça vaut la peine de d’écrire le gîte. En fait, c’est un très grand bâtiment ancien qui est partagé entre l’accueil St-Jacques et une école de musique. On y entre par une cour privé et si mes souvenirs sont bons, on y entre pour le gîte par une porte de côté et pour la musique par la porte principale à double battants. La salle d’accueil, qui est aussi la salle à manger avec le minuscule coin cuisinette est immédiatement à gauche. Devant nous un grand escalier monte et descend.

En France plusieurs lieux publics sont équipés de minuteries électriques et les lumières sont souvent éteintes si bien que vous pouvez souvent vous engagez dans des escaliers ou corridors sombres que vous connaissez peu. Il faut aussi se souvenir que l’on fera un arrêt différent tous les soirs ! À l’accueil St-Jacques la première fois que j’ai quitté ma chambre pour la salle à manger je suis descendue trop bas et là je me demandais bien où j’étais ! Surtout qu’en ouvrant une porte je suis tombée sur des pupitres d’enfant. C’est ensuite que j’ai appris que c’était une école de musique. Si cela n’avait pas été impoli je pense que j’aurai bien ouvert quelques portes par curiosité pour voir si je pouvais aller plus loin. Avoir des espaces communs et communicant est un principe qui nous est assez étranger à nous les Québécois qui pour la plupart habitons des bâtiments récents et bien séparées. Là bas, dans ces vieilles demeures les caves sont parfois communicantes et quelqu’un nous racontera qu’un de ces voisins ayant voulu abaisser son sous-sol aura causé l’affaissement de quelques centimètres de plusieurs bâtiments autour. Outch !

Pour se rendre aux dortoirs et aux salle de bain, il faut monter. La consigne est de laisser nos sacs à dos sur le grand palier et de prendre un grand panier pour y mettre ce dont nous aurons de besoin. Il y a plusieurs douches, toilettes et éviers communs et mixes. L’atmosphère est très familiale mais il faut quand même une certaine souplesse d’esprit. Les dortoirs forment un mini labyrinthe de pièces séparées par des portes ou des rideaux. Les lieux sont simples et dépouillés, mais les lits sont confortables et propres. Bien que je n’ai jamais pu m’habituer au traversin (oreiller rond) j’ai bien dormi quand même.

À cause des lois, dans la plupart des gîtes, les sorties seront indiquées avec une lumière rouge… et naturellement la lumière restera allumée toute la nuit (c’est le but). Disons que c’est un peu contrariant pour dormir, mais parfois utile.

Au premier matin je descends joyeusement déjeuner en bas dès que je suis prête. Le repas du matin est servi au gîte. Le déjeuner est simple (café, pain, confiture, jus) mais l’atmosphère est amicale. Nous sommes plusieurs Québécois tous venus à Lyon dans le même avion : Danielle, moi, Gérald, Sylvie de Montréal, Sylvie de Drummondville et deux autres dames qui prennent la route le matin même.


Munis d’un plan de la vieille ville nous décidons avec Gérald de partir à la découverte du Puy et des Ponots et Ponotes (ces habitants, du latin podium la forme de la ville sur le pic volcanique) D’abord la statue Notre-Dame de France sur le Rocher Corneille, qui est en restauration mais dont le point de vue vaut amplement le détour, puis la cathédrale (non on ne se perd pas lol), son beau cloître et le musée. Le jeune guide est vraiment très intéressant. Bon on s’entend que l’histoire c’est ma branche lol L’exposition de broderies religieuses est somptueuse. Bien contente de ma visite. J’ai pris plusieurs photos.

Le Rocher Corneille avec la statue de Notre-Dame de France en restauration


Cloître de La Cathédrale Notre-Dame du Puy.




Vue de la cathédrale par la montée du Rocher Corneille

La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe



                                     
Les toits de tuiles

Ensuite on dîne en ville en récupérant Éric (qui avait couché à l’auberge de jeunesse) et les Sylvie au détour d’une rue. Il faut absolument goûter aux lentilles du Puy et la glace ou liqueur à la Verveine, les spécialités du coin. C’est excellent.

Dans l’après-midi on repart en direction de la chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe perché tout en haut de son piton volcanique. c’est vertigineux ! Une grimpette de 265 marches mais c’est une visite mémorable, surtout avec le vent qu’il y a avait cette journée là ! Tout au long de la visite de la petite chapelle je me demanderai plusieurs fois comment ils ont fait pour la construire ? y a t-il eu des morts ? comment montait-on les matériaux ? La première construction remonterait à 969 !

La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe


 

La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe


 

La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe


 

                                                    La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe, un très beau saint George terrassant un dragon.


Au loin, le Sanctuaire Saint-Joseph d'Espaly


Dans la vieille ville on croise aussi deux boutique de broderie au fuseau une spécialité de la ville. On peut même admirer le travail d’une jeune fille. Ces doigts bougent à une vitesse folle. Elle doit suivre un petit patron qui repose sur un coussin sur ces genoux. Ça demande une grande dextérité !

Définitivement Puy-en-Velay est une jolie ville qui vaut le coup d’être visitée.

La cathédrale vue de la rue des Tables

La ville vue de la fenêtre de ma chambre.

Avant le repas du soir on fait un détour par l’épicerie : vin, salami et fromage. Je mange au gîte et le rire est de la partie avec les autres voyageurs. On retourne faire un petit tour au Pot du pèlerin et cette fois on nous fait visiter la cave aménagée en chapelle et on nous raconte un peu l’histoire des lieux. Ensuite on file se coucher, la nuit sera plus agitée et il y aura beaucoup de ronflement, c’est ça la vie du camino.







2 commentaires:

  1. Super intéressant, j'ai l'impression d'être un peu là avec toi :) J'ai hâte de lire la suite!

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  2. eh..............;;;;tu connais plus le Puy en Velay que moi, dis donc.....c etait tres bien cette visite.....

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